Les tarifs 2005 des droits d’exposition ont été maintenus pour une année supplémentaire.
Canadian Artists Representation/Le front des artistes canadiens (CARFAC) a présenté en 2005 un nouveau barème de tarifs. Celui-ci comprend un système de calcul des droits d’exposition fondé sur les budgets de fonctionnement des institutions du domaine des arts. Le nouveau barème propose une méthode plus équitable de calcul du défraiement des artistes dont les oeuvres sont exposées au public. Il amorce également un processus d’augmentation des tarifs de sorte qu’en 2010, le montant versé à l’artiste pour l’exposition de son travail soit juste et raisonnable comparativement aux revenus des professionnels dans notre société. Car il ne faut pas oublier que les artistes figurent parmi les travailleurs les moins bien payés du pays.
Bien que la plupart des institutions du domaine des arts soient en faveur d’une augmentation du revenu des artistes, on peut se demander si elles ont été suffisamment prévenues des augmentations prévues, même si celles-ci s’étalent sur plus de six ans. Selon ces institutions, leurs contraintes budgétaires ainsi que le fait que leur planification se fait sur un ou deux ans seulement rend difficile pour elles l’application de ces augmentations.
Avec ces éléments à l’esprit, les membres de CARFAC ont voté l’extension des droits d’exposition de 2005 pour une année supplémentaire afin de laisser aux institutions le temps de s’adapter aux nouveaux tarifs. Toutefois, il est important de mentionner que ceci s’applique uniquement au droit d’exposition. Les droits de reproduction et autres droits connexes sont demeurés inchangés, mis à part des augmentations standard d’ajustement au coût de la vie de 3 % en 2005 et de 6 % en 2006.
À la suite de critiques de la part des institutions du domaine des arts, CARFAC a également reformulé les tarifs des droits d’exposition de groupe afin d’en faciliter la gestion.
En raison du maintien des tarifs des droits d’exposition de 2005 pour une année supplémentaire, les augmentations de tarifs proposées s’étaleront désormais jusqu’en 2011.
CARFAC a l’espoir que le maintien des tarifs des droits d’exposition de 2005 sera accueilli dans un esprit de collaboration. L’augmentation prévue a pour objet de garantir aux artistes un revenu minimal pour leur travail. C’est aussi une question de reconnaissance et de respect envers ce travail. Étant donné l’importance croissante de la culture sur les plans social et économique, la
contribution fondamentale des artistes à celle-ci doit également être mieux reconnue. Les artistes jouent un rôle essentiel dans l’économie de l’art public, et, comme le souligne CARFAC, ils méritent une juste compensation pour ce rôle. Il faut que les artistes réduisent le fossé existant entre leur contribution (en pourcentage de la programmation dans le domaine des arts publics) et ce qu’ils reçoivent en retour.